COLOMBES Hier & Aujourd'hui
Historique du stade: Stade du "Matin".
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1) Le stade du Matin à Colombes le 24 Mars 1907.
Colombes: le stade du MATIN

22 décembre 1906 Le journal le Matin annonce qu'il a racheté le terrain du champ de courses de Colombes.

Voici le texte lyrique et patriotique paru dans LE MATIN du 26 Décembre 1906. fermer ce texte du Matin Journal Le MATIN. 26/12/1906: Visite à Colombes. Sous les frileux rayon d'un soleil intermittent, dont le sourire un peu pâlot évoquait la blancheur mate et dédaigneuse des rosés de Noël,
il nous a plu, citadin désœuvré en quête de solitude, d'aller, loin des foules turbulentes et de l'ahurissante cohue des boulevards, passer notre après-midi de Noël sur le « stade » du Matin, et piéton joyeux, épris de grand air et de liberté, faire un tour sur «nos» terres.
«Nos terres»? Non. Mais celles de nos lecteurs demain,
Ce merveilleux hippodrome de Colombes deviendra le bien, en toute propriété, de la jeunesse studieuse et laborieuse des ateliers et des écoles, de toute la jeunesse de Paris..
Fidèle intendant, donnons à ces heureux possesseurs un relevé de leur bien, un avant-goût des joies qui les attendent.
Première joie, et non à dédaigner le chemin pour s'y rendre est court et agréable. De la gare de Colombes jusqu'au stade, par les rues des Oiseaux et de la Fraternité, il y a dix ou douze minutes de marche, et pour les impatients, un tramway suit le parcours, qui en moins de cinq minutes les met à destination. La grand route abandonnée, quelques pas à faire sur la gauche, et l'on se trouve immédiatement à l'orée du champ de courses. Il est difficile aux plus moroses de n'être pas ragaillardis, aux plus endormis de n'être pas émoustillés et mis en train par la vivacité fustigeante de l'air, dont les saines bouffées font monter le rose aux joues et les débarbouillent de la touffeur confinée, empestée des villes! Ah! le bon air vivifiant, salubre, exquis à croquer comme une friandise! Aujourd'hui, il a un arrière-goût de neige qui picote agréablement la gorge. Vienne le printemps, il s'imprégnera des mâles et vertes semeurs de la feuillée, de bonnes et saines odeurs d'herbe et de pâturage. Ah! le bon bol d'air que, tout en galopant, boiront nos chers petits galopins parisiens! L'espace s'étend devant nous à perte de vue, aujourd'hui seul régal, des yeux friands de larges horizons, demain régal des jambes en frénésie de course.
Comme Paris est loin, et la chambre morose, où l'on s'entasse à cinq ou six pour manger et dormir!
Qu'il fera bon, sous l'allègre soleil, aller, courir, se dérouiller bras et jambes, mener le diable et son train et faire les quatre cents coups sur les riantes pelouses! Tout seul, au milieu de l'immense hippodrome, malgré le froid bourru et la terre durcie, il nous prend des envies de bondir comme une chèvre et de cabrioler comme une petite folle.
Que sera-ce quand deux cents, deux mille écoliers lâchés, s'excitant à l'envi du geste et de la voix, fouleront l'herbe qui ne demande qu'à être foulée, et empliront la solitude de leur joyeux tumulte!

Mais la place est grande, et il y a place aussi pour d'autres joies. Les rêveurs et, les méditatifs pourront s'isoler ; Il y a, tout à l'entrée du stade, précédant la maison du garde -- oh cette maison du garde!-- une charmille, faite d'une double rangée de vieux ormes, qui ressemble au promenoir d'un jardin de curé ou, mieux encore, au mail paisible d'un petit village, angevin. Les rêveurs et les philosophes y deviseront, à petits pas, de grandes idées, tandis que leurs cadets, là-bas, à grands cris et à belles jambes, se feront des muscles. Et tous, bras dessus, bras dessous, iront, après le jeu, dans la petite ferme accotée à la maison du garde «ah! cette maison du garde» ni au fond de la petite cour où picorent des poules, où la vieille et rustique charrette, renversée dans la paille, lève les bras aü ciel, tous iront boire le bol de lait réparateur, le Matin a voulu offrir à la jeunesse anémiée et pauvre des faubourgs une campagne à elle, où tous, grands et petits, pourront amener leurs amis. Et, puisque c'est l'époque des souhaits, faisons le vœu, humble publiciste, las des villes et de leur lourde atmosphère, d'être nommé au début de la nouvelle année (ah! la petite maison du garde!) concierge de l'hippodrome.

A noter pour les courageux lecteurs la description campagnarde et bucolique de l'entrée du stade avec la maison du garde qui correspond à peu près au 29 bd Pierre de Coubertin actuel.

Voici cette vue dont parle le chroniqueur du Matin qui était un an avant l'entrée de l'hippodrome et qui maintenant affiche le panneau du MATIN
Cette entrée seras remplacée par la rue du stade en 1923 qui deviendra le Bd Pierre de Coubertin.

2) Le stade du Matin: création.
Colombes: le stade du MATIN, les travaux

Depuis son achat en Décembre 1906 le journal Le MATIN veut en faire un terrain parfaitement aménagé, à la disposition de la jeunesse des écoles et ateliers le jeudi et le Dimanche.

Voici le texte extrait du supplément du Journal de la jeunesse No 1792 du mois de mars 1907. fermer ce texte du Matin Journal de la jeunesse No 1792 mars 1907: L'ancien terrain de l'hippodrome fait 28 hectares avec une tribune. Le MATIN fait table rase des pistes et obstacles, fait tracer une double piste de 600m et 6m de large, une pour les courses plates l'autre pour les obstacles, fait creuser sur 1m de profondeur et combler par des cailloux et du mâchefer couverte de terre et de gazon. Sur la circonférence extérieure une piste de cross country avec haies, claies simples, claie d'Écosse, rivières, (Ce qui n'as rien à voir avec nos courses actuelles). En face des tribunes le terrain d'honneur pour les matches organisés par LE MATIN, terrain de 150m de long sur 80m de large. Sept autres terrains mis à disposition des Sociétés athlétiques Les anciens boxes de chevaux sont transformés en 25 vestiaires de 5 personnes, et 10 grands vestiaires de 30 places sont créés sous les tribunes. Entre les boxes et le pesage un batîment circulaire est prévu (visible sur le plan) pour servir d'ambulance avec lits, une pharmacie et instruments chirurgicaux ; un médecin se tiendra en permanence sur le terrain.
Tous ces travaux nécessiteront 150 hommes pendant un mois et demi (en plein hiver 1907)

On peut situer sur le plan l'ancien pavillon de pesage (en orange)
au dessus le batîment nouveau rond de l'infirmerie.
Il semble que ce bâtiment ne fût jamais construit car non visible sur les photos, finalement l'aménagement du stade a été réduit à sa plus simple expression ...
et au dessus l'emplacement des anciens boxes transformés en vestiaires.
On peut voir l'emplacement des sept terrains alloués au organisations sportives
Celui en haut à gauche était dédié au tennis.

En image celles parues dans le journal LE MATIN du 05 mars 1907.

3) Inauguration du stade du MATIN le 24 mars 1907.
Colombes inauguration du stade  du MATIN

Après les travaux le Stade du MATIN fut inauguré en grande pompe le 24 Mars 1907.

Dès 14h de nombreux train spéciaux déversent une foule extraordinaire (près de 20000 personnes)

La foule attends le Général Picquart (chef des armées,celui qui a défendu Dreyffus) accueilli par le rédacteur en chef du MATIN.

Voici les discours très patriotiques: fermer ce texte du Matin Le rédacteur en chef du Matin souhaite la bienvenue au ministre: ««Monsieur le ministre. Vous ne serez pas surpris que je vous souhaite la bienvenue en de très brèves paroles, car c'est ici un théâtre destiné beaucoup plus à l'action qu'aux discours. Vous n'ignorez pas, en offrant ce Stade à la jeunesse parisienne, quel est le triple but que, d'accord avec l'Union des Sociétés françaises des sports athlétiques, le Matin poursuivi. Il a, avant tout, poursuivi un but démocratique. Il a voulu que ce ne fussent pas seulement les enfants des riches qui aient leurs pelouses de jeu, leurs champs d'entrainement, leurs parcs de plaisir, mais que les enfants des travailleurs, les enfants des faubourgs puissent, eux aussi, en sortant de l'usine ou de L'atelier, avoir leur part de lumière, d'air et de santé. Le Matin a poursuivi un but national. Il a pensé que ce qui existait en Angleterre depuis un demi-siècle devait exister en France, que, comme la jeunesse britannique, la jeunesse parisienne peut, dans la pratique des sports, repétrir sa chair, redresser ses vertèbres, assouplir et fortifier ses muscles. Des pelouses d'Oxford et de Cambridge, c'est un peuple neuf et fort qui est parti à la conquête du monde. Le Matin a enfin poursuivi un but patriotique. Il a pensé que les futurs soldats de la France, en outre de cette vigueur physique qui fait des armées endurantes, apprendraient peut-être sans y songer cette initiative. cette cohésion, cette discipline qui font les armées victorieuses. Votre présence est la meilleure preuve, monsieur le ministre, que vous approuvez le triple but que nous avons poursuivi. Elle sera pour nous un encouragement, à continuer demain, ailleurs, ce qui n'est, ici, aujourd'hui, qu'un commencement.»»
Le maire de Colombes salue lui aussi le ministre de la guerre et le remercie en termes très émus de la sollicitude qu'il montre pour une entreprise chère entre toutes à la municipalité.
Le général Picquart prend la parole:
««Je suis heureux de présider l'ouverture du Stade du Matin dans la ville de Colombes. L'avenir de vos réunions est assuré, car il a pour lui le patronage efficace d'un journal coutumier du succès et obligeant concours d'une patriotique et républicaine municipalité.
Je dois donc tout d'abord remercier les promoteurs d'une œuvre inspirée par la plus généreuse compréhension du devoir de la presse républicaine dans notre démocratie.. Je traduis certainement la pensée de tous en me faisant l'interprète de vos sentiments de reconnaissance. Je tiens à y joindre tout spécialement ceux du ministre de la guerre, parce qu'il y là une entreprise féconde et utile à l'armée, dont les intérêts sont si étroitement dés à ceux de la nation. Vous venez d'entendre définir le but démocratique et patriotique de la création du Stade: je n'ai rien à ajouter à ces vibrantes paroles que vous venez si justement applaudir. Nos jeunes Parisiens trouveront sur ce Stade, si libéralement ouvert à leurs associations sportives, un merveilleux champ d'exercice et d'entraînement. Ils y viendront développer, dans une ardente émulation, des qualités natives d'énergie et de force. et acquérir ainsi l'indispensable équilibre entre la culture de l'esprit et du corps qui fait l'homme mieux armé pour le quotidien. Ainsi exercés et entraînés, ces jeunes citoyens, espoir de la République, supporteront allègrement l'effort que le pays leur demandera pendant leur passage sous les drapeaux. Au régiment, ils recueilleront le bénéfice de cet entraînement, et, instructeurs leur tour, propageront, par l'exemple, le goût de ces exercices virils, source de santé morale et physique. Vous aurez donc, messieurs, servi la plus noble des causes et contribué à l'accroissement de nos forces nationales. Vous aurez fait aussi une œuvre saine et moralisatrice en détournant nos enfants de l'oisiveté, instigatrice des dangereuses habitudes alcooliques, ce fléau redoutable qu'il faut, sans se lasser, combattre par la vie au grand air et la pratique des sports. J'ai tenu, messieurs, à vous dire en quelques mots tout le prix que le ministre le la guerre attache à l'heureuse initiative qui, au bénéfice de la jeunesse parisienne, a doté la ville de Colombes de cette arène aux portes de la capitale. Le gouvernement de la République ne cessera de porter intérêt à la complète réussite de cette œuvre hautement sociale, démocratique et patriotique, et je suis heureux, en son nom, de vous remercier publiquement.»»
Et, s'adressant spécialement au maire, le ministre de la guerre s'est exprimé en ces termes ««Monsieur le Maire,
Le cordial salut qui m'accueillis à mon arrivée sur le territoire de Colombes me touche profondément.
Je vous prie, ainsi que la municipalité républicaine de votre ville, de recevoir mes bien vifs remerciements.
J'ai été heureux d'accepter la présidence de l'ouverture du Stade du Matin, car c'est le devoir du ministre de la guerre de s'intéresser à tout ce qui peut concourir à faire notre jeunesse plus vigoureuse et plus vaillante.
En répondant à l'appel qui m'a été adressé je remplis donc un agréable devoir de ma charge.
LE GOUVERNEMENT DE LA REPUBLIQUE S'ASSOCIE TOUJOURS AVEC JOIE AUX EFFORTS PATRIOTIQUES DE CEUX QUI THAVAILLENT POUR LE BIEN DU PAYS»».
De quels bravos est accueillie cette dernière phrase!
C'est que le ministre expliquait, lui qui avait parlé tout à l'heure d'un journal coutumier du succès, la raison de tous nos succès passés et à venir.
Oui, en vérité, on s'associe avec joie aux efforts patriotiques de ceux qui travaillent pour le bien du pays!
On, pour le général Picquart, c'est le gouvernement, et nous l'en remercions une fois de plus en cette belle et grande journée mais on, pour nous, c'est le pays lui-même, le pays tout entier, qui sait que nous travaillons pour lui, et qui travaille avec nous.
Après les paroles, les gestes, les plus beaux et les plus harmonieux qui soient, les gestes de l'adolescence Jusqu'à six heures passées, au pied de ces tribunes, autour de cette pelouse immense, de cette piste qui va jusqu'à l'horizon, les foules les plus sages, les plus dociles, les foules heureuses ont contemplé, applaudi, encouragé, admiré ces gestes-là. LE MATIN.

On assiste ensuite au premier match de la finale du championnat militaire de football rugby (à l'époque c'était le football de la ville de Rugby) entre l'école de Joinville et le 57iem d'infanterie de Dijon (écrasé 59 à 0)

Ce match fut suivi par un cross country de 8km avec 23 participants gagné par le champion de l'époque Edmond FILLIÂTRE en 26mn.28s.3/5. (il a aussi remporté le premier marathon français en 1901 2h38'15")

Enfin le grand match de la journée de football rugby France-Angleterre entre l'équipe du London Hospital'set l'équipe mixte de l'U. S. F S. A. remporté par les Anglais 11 à 8.

4) Inauguration du stade du Matin: Départ du Cross Country.
Colombes inauguration du stade  du MATIN

23 participants prennent le départ de ce premier Cross organisé au stade du Matin de Colombes

Les concurrents parcourent deux fois la petite piste en peloton serré,
puis font deux tours complets du Stade le tout sur 8000 mètres de piste gazonnée ou labourée, jalonnée et tracée dans l'intérieur du Stade, doivent sauter des fossés, des haies, des claies, escalader une porte de haras.

Ci contre le départ avec au milieu penché, maillot blanc, cheveux dégarnis FILLIATRE à droite le No 1 Bosquet et au milieu le 12 Doublet.

Dans les quatre photos suivantes on aperçoit à l'horizon l'église basilique d'Argenteuil qui est dans l'axe du stade .

5) Inauguration du stade du Matin: passage de haie.
Colombes inauguration du stade  du MATIN

Au premier passage devant les tribunes Filliâtre No6 précède Doublet No12 et Bosquet No1

Edmond FILLIÂTRE (1881-xx) fût un grand coureur du racing club de France qui a, entre autre, gagné le 1er Marathon de France à paris en 1901 en 2h38'15" (pour 40km)dont beaucoup suivirent son tableau d'entrainement voir ici

6) Inauguration du stade du Matin: passage de haie.
Colombes inauguration du stade  du MATINs

Comme on peut le voir les parcours d'antan sont plus proches des parcours militaires que des cross de stade d'aujourd'hui.

Filliâtre précède Bosquet et Doublet au passage de cette immense porte qui fait bien 1,9 ou 2m .

7) Inauguration du stade du Matin: arrivée du vainqueur: FILLIATRE.
Colombes inauguration du stade  du MATIN

Quatre cents mètres avant l'arrivée, Filliâtre, du Racine Club de France, débouche sur la petite piste Doublet, du Stade Français, qui est à 100 mètres de lui, fournit un superbe effort, mais ne peut le rejoindre.

Filliàtre, vivement applaudi, passe premier le poteau, suivi de Doublet à 20 mètres.
Les arrivées, jugées par M. André Spitzer, président de Ia commission de courses à pied de l'U.S,F.S.A., se succèdent rapidement sont
1° Edmond Filliàtre (R. C. F.)
2° Doublet (S.F.);
3° Bosquet (M. G)
4° Sellier (R. C. T.)
5°Dutrey (M. C.) 6° Millerot (R. C. F.)
7° Drouet (S.F.);
8° Rothuys (U.A.I6r)
9° Lainsville (A. S. F.)
10° Watremez (S. F.)
11° Landriot (GA.S.S.M.)
12° Staath (S.A.M.);
13° Lutz (S.F.);
14° Gaudichard (CA.S.S.M).
15° Foulon (S. A. M.)
16° Desprez (M. C.).

Le premier a couvert les 8000m en 26'm.28 s. 3/5.
A noter que le record du monde du 3000m steeple actuel est de 2'58",
sur 8000m cela ferait au moins 24' !

8) La tribune d'honneur du stade du Matin.
Colombes stade du Matin: la tribune d'honneur

Image des tribunes du Matin vers 1907 1908 que l'on situe en rouge sur le plan

Derrière on aperçoit l'ancien pavillon de pesage.

Au premier plan une "hirondelle" sans son vélo.
A partir de 1901 on a surnommés les agent de police "hirondelles" à cause de la marque de leur bicyclette et aussi à leur pèlerine qui flottait au vent.

9) Cross du 08 Mars 1908 sur le chemin des bourgognes.
Colombes chemin des bourgognes

Louis Prévost arrive en tête sur le stade de ce Cross country militaire du 8 mars 1908.

L'image est intéressante car elle permet de voir le chemin qui borde le terrain qui s'appela d'abord "Chemin de derrière" car il était derrière l'ancien hippodrome ensuite il s'appela "chemins des bourgognes" (surement parce qu'il menait a la parcelle dite ilot des bourgognes à cote du bd Valmy)
sur la carte c'est le trait noir qui borde le terrain du haut.

Il est aussi intéressant parce-que l'on aperçoit à droite les deux pavillons encore existant au 17 et 19 rue François Faber ( ancienne rue de seine)

10) Match de football.
Colombes Match de football

Match de foot au stade du Matin surement en 1909

A droite au fond la Maison du garde.
les maisons au fond ont disparues sont remplacée par les HLM du Bd Valmy.

La cheminée de gauche était sans doute celle de la blanchisserie de Courcelles ( actuel lycée professionnel du Bd Valmy.

11) 1911 Le Stade du Matin est loué au RacingClub de France.
Colombes entrée du stade du racing club de france

Vue de l'entrée coté Bd de Valmy qui maintenant la pancarte "Stade du Matin" a été retirée.

Vers 1911 le journal du Matin loua le terrain au Racing Club de France.

La pancarte du journal fut retirée et remplacé par une petite du Racing Club de France sur

Derrière le pavillon du gardien reste là.

12) Le stade du Matin : La maison du garde.
Colombes le stade La maison du garde.

Voici une belle photo de l'arrière de la maison du garde,
Au fond on aperçoit les barrières d'entrée qui mènent au stade. derrière elles se trouve le Bd Valmy.

La photo a du être prise du coin de la prairie qui borde le bd Pierre de Coubertin.

Dans la bordure de cette prairie quelques vestige de mur sont peut-etre les restes de ce pavillon

13) Stade du Matin Cross du 30 Novembre 1913.
Colombes cross en 1913

Voici successivement deux photos du Cross du critérium de l'usfsa le 30 novembre 1913
ici l'équipe d'Argenteuil.

Ces deux images m'ont donné beaucoup de difficulté à les situer.
Mais en regardant bien on aperçoit sur la prochaine à l'horizon les quatre cheminées de l'usine et à gauche le haut du château d'eau.
Par déduction on reconnait sur cette image:
à droite le pavillon encore existant du 4 rue Robert Schumann,
le pavillon du milieu est celui du 8 Robert Schumann (sa toiture a changé)
Le deuxième en partant de la gauche est sans doute celui du 10 Robert Schumann bien qu'il ait été beaucoup modernisé.

Le photographe devait surement se trouver au milieu de l'actuelle allée Coubertin (en face du Bd Pierre de Coubertin )
Cet endroit est resté non construit jusque dans les années 50 (je pense).

Les arbres à droite sont ceux qui bordait la tribune du stade, et on aperçoit la silhouette sombre de l'ancien pavillon de pesage.

14) Stade du Matin Cross du 30 Novembre 1913.
Colombes  cross en 1913

Autre image du cross du critérium de USFSA le 30 Novembre 1913.

Ici c'est l'équipe du Métro (Métropolitain club)

On reconnait à l'horizon les quatre cheminées de l'usine des eaux et à gauche le haut du château d'eau.

15) Stade du Matin vue d'ensemble.
Colombes Stade du Matin vue d'ensemble

Autre vue vers 1913.

A droite de la tribune l'ancien pesage des chevaux encore aujourd'hui existant.

Derrière l'usine de refoulement des eaux usagées avec ses 4 cheminées qui évacuaient les gaz des chaudières à charbon.

16) Finale de rugby 1913 au stade du Matin.
Colombes finale de rugby 1913

Belle image de la finale du championnat de France de rugby le 20 avril 1913.

Au moins le Matin a t'il réussi à faire venir des foules dans son stade, peut être pas sur les pelouses, mais au moins dans les tribunes, et ceci grâce à la venue du racing club de France qui la loué en 1911.
A cette époque le stade accueilleras jusqu'à 20000 personnes.

l'Aviron Bayonnais bat le SCUF (Sporting club universitaire de France rugby) 31 à 8

17) Match de Hockey féminin au stade du Matin.
Colombes  stade du matin:hockey féminin

Image pas courante du sport à Colombes du Hockey sur gazon et en plus féminin!

Eh bien il y a eu de nombreux sports qui démarrèrent fin 19iem dont le tennis le criquet et le hockey sur gazon.

A Colombes ces trois sports apparurent des 1907
Le premier grand prix du hockey club de France le 23 juin 1907 à Colombes avec en même temps un match de cricket entre racing club de France et standard athletic club.

Ci contre une équipe féminine du racing qui s'entraine le 20 octobre 1910

il y aura des match au moins jusque vers 1930.

18) Les terrains de lawn-tennis du stade du Matin.
Colombes  terrains de lawn-tennis

18) Les terrains de lawn-tennis du stade du Matin..

Créé en 1874 le lawn-tennis arrive en France en 1895.

Le stade du Matin a donc ses terrains de tennis situés au nord (près du bd d'Achères)

Le tennis club de Colombes fut créé.

De nombreux Colombiens aisés s'y s'adonnèrent comme on peut le voir rue Besson voir ici

Cette photo date de 1912, on y voit la bordure du "chemin de derrière" (parce-que c'était le derrière due l'hippodrome)
et au fond l'usine des eaux avec une cheminée qui dépasse.

et si vous regarder bien on voit
. les trois bâtiments du 71 73 et 75 rue Paul Bert

19) Match de foot-rugby au stade du Matin.
Colombes match de foot-rugby au stade du Matin

Match du 22 Février 1913 en le racing et le stade...

Belle image de marquage d'essai.

Intéressante aussi parce-que l'on voit le coté gauche des tribunes du stade
et aussi parce-que l'on voit la maison encore existante du 4 rue Robert Schumann qui est coin de la rue Paul Bert
Cette maison était aussi un petit café dans les années 30-40.

20) Match de foot-rugby au stade du Matin.
Colombes match de foot-rugby au stade du Matin

Même match du 22 Février 1903 entre le stade Français et le racing club de france .

Comme on le voit le stade est plein. les tribunes sont trop petites,
le Racing club décide de faire de nouvelle tribunes autour du stade.

21) Les nouvelles tribunes du stade du Matin en 1913.
Colombes nouvelles tribunes du stade du Matin

Aussitôt dit aussitôt fait ,
de nouvelle tribunes prennes place en face de la tribune d'honneur, ainsi qu'au nord et au sud.

22) Match des probables contre les possibles Nouvelles tribunes du stade du Matin.
Colombes match des probables contre les possibles

Match des probables contre les possibles le 22 Décembre 1913.

Les nouvelles tribunes viennent d'être faîtes tout le tour du stade permettant d'accueillir 20000 personnes.

23) Stade du Matin Nouvelles tribunes.
Colombes Stade du Matin Nouvelles tribunes

Autre vue des nouvelles tribunes ou on aperçoit celles du sud.

Au fond on voit qu'il n'y as aucun bâtiment jusqu'aux terrains dit de la "reine Henriette"

24) Saut en hauteur: Geo André.
Colombes André saut en hauteur

Les championnat d'athlétisme continue sur le stade.

Ici le 20 Juillet 1913 un match France Belgique avec ici Georges André qui saute en hauteur.

Il y a des athlètes qui mérite d'être évoqué
c'est le cas de Geo ( son surnom) qui participa a 7 épreuves aux jeux de 1912 ( décathlon pentathlon,saut en hauteur avec et sans élan, saut en longueur sans élan et 110m haies . recordman d'Europe du 400m haies , il prononça le discours olympique en 1924.

Il fut journaliste blessé et évadé pendant la grande guerre et il se réengagea en Afrique en 40 ou il fut tué.

25) Campana saut en longueur.
Colombes Campana au saut en longueur

Belle photo de saut en longueur de André CAMPANA
toujours sur ce France Belgique du 20 Juillet 1913.

Campana fût champion de France de saut en longueur en 1906, 1912, 1913 et 1914
blessé à la tête en 14-18 il s'est éffacé des mémoires...

Beaucoup de photographe actuel voudrait être capable de faire cette photo alors qu'à l'époque les appareils étaient très simples.

Au fond à droite on aperçois l'église d'Argenteuil

26) TISON lance le javelot.
Colombes lancer du javelot par TISON

Championnat amateur d'athlétisme de USFSA (Union des sociétés françaises de sports athlétiques )le 21 Juillet 1914.

André TISON lançant son javelot
il fût champion de France du lancer du disque avec 39,69m en 1920.

27) 400m relais.
Colombes 4x400m

27 Mai 1912, qualification pour les Jeux olympiques épreuve du 4x400m.

Petite curiosité de l'époque,
les relayeurs se font face lors du passage de relais.

Les relayeurs Français: Charles Poulenard, Pierre Failliot, Charles Lelong, Robert Schurrer gagneront la médaille d'argent en 3min 20s7 aux jeux.

28) jean Bouin record de l'heure en 1909.
Colombes jean Bouin record de l'heure

Le 30 Mai 1909 Jean Bouin bat une première fois le record de l'heure sur la piste du stade du Matin

Il parcourras 18km,267 pendant son record.

Il bat le record de monde du 10000 mètres (30 min 58 s 4/5) le 16 novembre 1911 à Colombes,
et celui du 5000 mètres (14min 36s 8/10) en 1912.

En 1912, il bat aussi le record du monde du 3 miles (4837m), avec 14min 07s 1/5, peu avant les Jeux olympiques,
ou malheureusement il se fait battre sur le fil sur le 5000m.

Il rebat le record de l'heure (19,0219 km) le 6 juillet 1913.

29) Jean Bouin 5000m en Juillet 1913.
Colombes Jean Bouin 5000m

On voit ici Jean Bouin Le 20 Juillet 1913 lors du France-Belgique gagnant le 5000m.

Un an plus tard la grande guerre se déclencheras mobilisant 2200000 hommes supplémentaires.

Tous nos sportifs iront sur le front dont Jean Bouin , Campana , André etc

Jean Bouin est tué le 29 septembre 1914 à Xivray lors de l'attaque du "Mont Sec" lors de la première bataille de la marne.

30) Fin de la grande guerre , Fête Américaine à Colombes.
Colombes Virage grand galop

La guerre est passée décimant nos familles et aussi nos jeunes sportifs .

La France est à peine libérée, mais pas finie, que la vie reprends et déjà on organise un meeting sportif franco-américain au "Stade du Matin" le 4 juillet 1918

Photo du tir à la corde.

Un sportif survivant Geo André participeras à ce meeting.

Le 1er Juin 1919 l'armée américaine organiseras un championnat de l'armée américaine sur le stade du Matin.

31) Inauguration du monument aux athlètes mort au front.
Colombes match de foot-rugby au stade du Matin

La France se relève et rend hommage aux sportifs disparus en ce jour du 1921.

A l'occasion de la rencontre France Angleterre du 28 Mars 1921:
les athlètes déposent des couronnes au monument des athlètes morts au champs d'honneur.
Le maréchal Foch, qu'accompagnaient M. Gaston Vidal, sous-secrétaire d'Etat, inaugurèrent le monument élevé au stade à la mémoire des athlètes morts pour la patrie.
Vainqueur en Écosse puis sévèrement battu au Pays de Galles, le XV de France retrouve son terrain de Colombes le 28 mars 1921.
Des trains ont été spécialement affrétés pour emmener la foule depuis la gare Saint-Lazare de Paris. Devant le stade, ceux qui ne parviennent pas à acheter de billets enfoncent les portes pour entrer de force.
Ce jour-là, les Français sont défaits 6-10 devant 35 000 personnes, un record.
Voici le résumé de la journée dans le journal du Matin: fermer ce texte du Matin LE MATIN 28 Mars 1921: UN GRAND MATCH DE RUGBY Angleterre bat France par 10 points contre 6 LA RECETTE: 230.000 FRANCS Ayant battu hier l'équipe de France par 10 points (2 essais Lowe, Blakiston, 2 buts Hammett) contre 6 points (2 buts sur coup franc Crabos), l'équipe de rugby d'Angletêrre réalise le vœu ardemment souhaité par chaque joueur de la Rose -emblème du rugby anglais- c'est-à-dire remporter tour de rôle la victoire sur l'Ecosse, le Pays de Galles, l'Irlande et la France. Mais triomphant des Gallois par 18 à 3, des Irlandais par 15 à 0 et des Ecossais par 18 à 0, les Anglais eurent à soutenir une lutte incessante pour parvenir à la victoire sur notre sol, par 10 à 6. --C'a été une rude bataille (a hard fight) nous a dit après le match l'élégant Davies, le capitaine de l'équipe, d'Angleterre, la joue balafrée d'un caillot de sang, dernier vestige de l'ardent combat. Jusqu'à la dernière minute, nous pouvions craindre que la marque ne tournât en, faveur des Français. Un essai bien placé, un but réussi et la France comptait 11 points. --Ce match ne ressemblait en rien à ce- lui que vous aviez disputé récemment,contre l'Ecosse ? --Réellement non. Contre les Écossais, il fut très doux (very soft). Mais j'aime béaucoup jouer contre les Français qui sont de braves et loyaux garçons. Sur un geste admiratif, Davies conclut: --Ils possèdent un arrière qui est vraiment un as, comme vous dites en France. En effet, car l'arrière français Clément fut le roi de la partie. Que de fois ce joueur impeccable ne sauva-t-il pas les buts français. 40.000 spectateurs un record ayant versé aux pauvres petits guichets de la Fédération 230.000 francs autre record assistèrent tant bien que mal à cette admirable empoignade entre Anglais et Français. Le maréchal Foch, qu'accompagnaient M. Gaston Vidal, sous-secrétaire d'Etat, et le général Bernard Sérigny, sous-chef d'état-major, présida la toute pacifique bataille, jouée en l'honneur du sport, après qu'il eut inauguré le monument élevé au stade à la mémoire des athlètes morts pourla patrie. Après que les Français eurent manqué une belle occasion d'aller à l'essai un trois quarts ayant échoué à quelques mètres des buts anglais une longue passe du demi de mêlée d'Angleterre Kershaw vers la droite où trois trois quarts s'étaient groupés permit à l'ailier Louve de placer le ballon dans les buts français et à Hammett de réussir le but. L'Angleterre comptait déjà 5 points. Il y a ceci de particulier maintenant à l'équipe de France que tandis qu'autrefois elle débutait avec fougue pour finir la partie à bout de souffle, elle est maintenant plus lente se mettre en action et devient de plus en plus redoutable à mesure que la fin approche. Ce fut le cas de la partie d'hier. Après que, par suite d'une faute anglaise, compensée par un coup franc accordé à l'équipe française, Crabos, d'un superbe coup de pied donné à 30 mètres des buts, eut.fait compter 3 points à la France, les représentants de la Rose firent une attaque brusquée, peut-être un peu trop en marge du règlement du jeu. Toujours est-il que sur ses propres buts, le demi français Piteu s'étant amusé à passer la balle à « Néant », celle-ci fut interceptée par l'avant anglais Blakiston, que tout le monde vit hors jeu, mais qui n'alla pas mofns marquer un essai que Hammett transforma en but. L'Angleterre portait donc son avance à 10 points contre 3. Alors à ce moment les Français menèrent franchement l'attaque. Trois fois, ils furent sur le point de réussir, mais une maladresse de l'un, une faute d'exécution d'un autre, enfin le rude plaquage de Lobies par l'arrière anglais Cumberledge une véritable muraille humaine que cet homme firent que la mi-temps survint sans changement. La bataille reprend de plus belle après quelques minutes de repos. En général, elle peut se résumer ainsi attaques des trois quarts anglais, passes à Lowe qui prend Cayrefourcq de vitesse et qui est arrêté par Clément, et, par réciprocité, déclenchement des lignes arrière françaises, jeu sur Lobies qui bat Smallwood à la course, mais qui ne peut franchir la Cumberledge-muraille". Plu- sieurs fois, Crabos essaie de soutenir l'at- taque ultime de Lobies. mais il arrive un cinquième de seconde trop tard. Dans cette empoignade, les avants ne restent pas inactifs. Lés déboulés anglais deviennent plus fréquents, mais Piteu, Bousquet, Crabos, Borde se couchent sur la balle. S'ils manquent le coup, Clément est là pour sauver une situation compromise. Un moment, on croit que l'énorme Wakefield va réussir. Clément le soulève comme fétu de paille et lui fait lâcher leballon! Clément, toujours Clémênt! Il arrête une fois Lowe qui s'est échappé une autre fois, Hammett tout seul devant lui. La fin approche les Français prennent le dessus. Encore un match entre Lobies et puis trois poussées des avants de France, l'une qui aurait eu une issue heureuse si, sur les buts anglais, Boubée n'avait pas lâché le ballon, l'autre conduite par Guichemerre arrêté à un mètre de la victoire, la troisième où Boubée, gêné par Cumberledge, passe à Cayrefourcq, dont les mains maladroites manquent le ballon que Lowe reprend; enfin un nouveau but sur coup franc de Crabos qui fait compter 3 nouveaux points à la France. Au coup de sifflet final, la foule envahit le terrain, et de la mer humaine, on voit submerger Clément, porté en triomphe.

32) Le monument à la gloire des sportifs disparus.
Colombes le monument à la gloire des sportifs disparus

Autre photo de ce monument avec l'ancien pavillon de pesage encore existant.

Le stade du Matin créé par le journal en 1907 à été racheté par le racing club de France (qui le louait déjà) en 1920.

La France s'étant engagée pour accueillir les jeux Olympique de 1924 est en plein tiraillement de budget, de sites divers et de lobbies politiques et n'arrive pas à ce décider pour quelque solution....