-- Emplacement du Moulin Barbu. Sur cette carte de 1700 (ICI ) on voit déjà l'emplacement de ce moulin.
Le lieu dit sera nommé plus tard "les champs marie" et "moulin".
1830 1830 1862 1862 1895 1895 1921 1921 2015 2015 Plan de 1862.
Le moulin était situé au point le plus haut de la colline: 44.1m. Carte hydrogéologique non précise... Cadastre de 1830.
On voit bien le moulin avec son emplacement rond
à noter que le chemin de Nanterre se courbait pour loger le cimetière. Plan de 1895.
Le moulin ou ses ruines sont toujours là, et la rue de l'égalité arrive à ses pied. Vue de 1921
Ses ruines sont boisées. Vue de 2015
Un bâtiment moderne apparaît en 1976 la résidence du "moulin Barbu".
résidence actuelle résidence actuelle Vue de 2015
La "résidence du Moulin Barbu" fut construite en 1976 sur l'emplacement du moulin.

-- Origine du nom "Moulin Barbu". Au 18 et 19ieme les meuniers forment un clan serré qui règne sur les moulins et les vignes.
Les "Barbu" sont une grande famille de tonnelier, vigneron, marguillier qui ont vécu à Colombes.
une impasse Barbu reste a ce nom... impasse barbu actuelle impasse barbu actuelle Située entre la rue st Denis et le cinéma.

Philippe Barbu (1700-1780)(ICI)
posséda vers 1725 le moulin
(ICI page 17) qui depuis s'appela Moulin Barbu.
Une autre famille de meunier les BRENU dont Jacques Brenu (ICI) a du (?) travailler dans ce moulin (d'après Quehenen).

-- le moulin et Jean-Baptiste Clément. Les CLÉMENT sont une autre famille de meunier:
Jean-Baptiste (1767-?) est au moulin des Goulvents à Nanterre en 1815.
Antoine (1790-1864) son fils aurait été, je pense, au moulin Joly de Colombes.
puis arrive au moulin Barbu de Colombes,
ou naît son fils Jean-Baptiste (1813-1891) (père du chansonnier).
Celui ci donne naissance, dans un moulin-bateau du pont de saint Cloud, à notre chansonnier
Jean Baptiste Clément (1836-1903)
Voir ma page.
Moulin St Cloud Moulin St Cloud Moulin Joly Colombes Moulin Joly Colombes Situé sur la 10iem pile du pont. Situé sur l’île marante de Colombes. (sources: Tristan Remy et généanet )

-- La guerre 1870. petit rappel. Bismarck voulant placer un prince prussien en Espagne, Napoléon III lui déclare la guerre.
Son armée est défaite à SedanSedan le 1er septembre 1870, Napoléon III est fait prisonnier.
La république est proclamé avec Trochu et Gambetta le 4 sept 1870.
Le siège de ParisLe siège de Paris dure du 17 sept jusqu’à l'armistice en 26 janvier 1871 avec l'abandon de l’Alsace et la promesse de désarmer Paris.

Thiers est élu chef du gouvernement le 17 février 1871.
Le 17 mars il veut faire reprendre les canons de Montmartre et Belleville.
Les pauvres et affamés de l'est de Paris, ne voulant pas, entre autre, retourner sous un régime monarchique dans l'empire prussien, refusent et se révoltent le 18 mars et créent la communecommune le 26 mars.
Thiers aidé par Bismarck monte alors une armée de 130000 hommes dit "les Versaillais", les communards eux peuvent être 30000.
Le 21 mars les Versaillais occupent le mont Valérien et encerclent ensuite Paris et les communards.
Le 21 Mai les Versaillais rentrent dans Paris et durant cette "semaine sanglante""semaine sanglante" entre 6000 à 30000 communards furent tués ou fusillés.
Le sacré-cœur sera ensuite construit sur Montmartre en 1875.

-- La défense de Colombes. La presqu’île de Gennevilliers fut un élément clef pour la défense de Paris, couvert par les forts du Mt Valérien et le fort de St Denis, ainsi que les canons installés sur Montmartre.
Les Colombiens fuirent rapidement vers Paris.
Sur ce plan les prussiens en bleu sont sur Argenteuil.
Sur Colombes des redoutes sont installées sur la digue, le pont de Bezons et de chemin de fer.
Une redoute est installé sur notre Moulin Barbu qui étant à 40m de haut permet de surveiller et tirer au canon sur le bas, la Seine et Argenteuil. (pas d'immeubles ni d'arbres; que des vignes et champs...)

Le 13 sept 70, on fit sauter les 3 ponts ...

Pont ferré d'ArgenteuilPont ferré d'Argenteuil vue d'Argenteuilvue d'Argenteuil Le pont venait d’être construit en 1863.
Rapidement reconstruit il sera souvent peint par Monet et Caillebotte. Dessin des position sur les collines d'Agenreuil et Sannois.
On perçoit les Français prenant position près du pont ferré.

-- Les attaques sur Colombes. Après le renforcement des défenses de la presqu’île, la France voulait y faire une sortie perçante, (les Prussiens voulait faire de même...) mais Gambetta décida de lancer une percée vers la marne, en espérant que les troupes de la Loire remonte vers Paris. Dans ces deux batailles les Français reculèrent, ce qui précipita la demande d'armistice.
Nota: sur cet extrait de dessin d'époque la voie de chemin de fer à travers Colombes est mal dessinée, elle devrait coupe la route d’Argenteuil.
Attaque sur l’île MaranteAttaque sur l’île Marante Attaque au pont de BezonsAttaque au pont de Bezons Montmartre phare d'éclairageMontmartre phare d'éclairage le phare de Bazinle phare de Bazin (source ICI) Les prussiens essayèrent plusieurs fois de traverser la Seine en passant à travers l'ile Marante, Guy de Maupassant en créât sa nouvelle "les deux amis" en 1883 (ma page ICI) Le pont de Bezons ayant été détruit, les prussiens essayèrent de passer en barque, mais les Français surveillaient, grâce à un phare électrique installé au sommet de Montmartre. Installé à coté du moulin de la galette vers le 10 octobre 1870, il éclairait jusqu'à 3 à 4km. (image ici p333) Le phare installé par Ernest Bazin constitué d'une machine à vapeur entraînant un générateur continu de type alliance qui alimente un arc électrique entre un miroir concave et une lentille de fresnel. voir ici

Rue de Bellevue historique.
Jusque vers 1850 un chemin (plutôt un passage) tortueux serpentait sur le haut de la colline pour mener au lieu dit "les poules" pour arriver à ce qui était le petit Colombes.
Elle sera amélioré en devenant "rue des poules"
En 1911 la société d'accumulateurs demande d'avoir un nom de rue moins paysan,
elle devint rue de Bellevue le 30 aout 1911, mais sa numérotation démarrait encore rue de l'égalité.
1921 1921 1932 1932 1947 1947 2010 2010 2016 2016 Vue de 1921.
On voit la rue de Bellevue (qui tient encore plus d'un chemin)
On voit l'usine (à l'époque au 14 de la rue), qui à demandée le changement de nom de la rue et le cimetière commence à s'agrandir.
Le plateau est encore très vert... Vue de 1932.
La deuxième usine existe maintenant au 95 de la rue (la numérotation maintenant part de Gabriel Péri).
La zone pavillonnaire s'est développée. Vue de 1947.
Pas de changement notable, mais la photo est meilleure! Vue de 2010.
En 2003 l'usine du 32 rue de Bellevue est remplacé par le CO.CLI.CO la cuisine Centrale.
L'usine de condensateur SIC-SAFCO du 95 est toujours là. Vue de 2016.
SIC-SAFCO est remplacée par les résidences des "Jardins de bellevue".

Rue de Bellevue: les usines.
Dans ce chapitre, je vous présente deux grands sites d'usines du début de la rue de Bellevue dont les bâtiments ont survécus jusqu'aux années 2000.

Le 32 rue de Bellevue. --1907: Usine de Celluloïd.
En 1907 sur le terrain actuel du 26-30 rue de Bellevue, à l'époque rue des poules, était implanté une usine de celluloïd extrêmement dangereuse:
le celluloïd à servit entre autre pour les films des débuts du cinéma.
Mais vers 1910 devant la dangerosité des films en celluloïd, cette industrie périclite.
En 1910 les terrains et l'usine sont vendus.ICI
--1911: Les accumulateurs GOUIN.
Paul Gouin, ingénieur, travaille, dès 1902, dans les accumulateurs alcalins dont un brevet en 19091909, meilleur que ceux de son rival EDISON.
En 1911 Paul GOUIN fonde La Société Françaises des accumulateurs Paul GouinLa Société Françaises des accumulateurs Paul Gouin
et installe son usine au 17 rue des poules17 rue des poules.
Mais le nom de rue des poules ne plaît pas à monsieur Gouin qui demande au maire d'en changer le nom.
Elle s’appellera alors Rue de Bellevue" le 30 août 1911.
Il peut alors faire ses publicitéspublicités avec la nouvelle adresse qui est au 14, car à l'époque la rue commence à Égalité.
Sa société est dissoute le 27 mars 1913.
sources: 1, 2, 3, 4. --1914: La Malléable de la Seine.
Une fabrique de Fonte Malléable existe à Paris depuis 18901890.
Pendant la guerre 14-18 elle fait des grenades pour l'armée.
En 1921 on retrouve "la malléable de la seine" au 14 rue de Bellevue.(elle commence rue de l'égalité).
En 1923 un incendie criminel y a lieu.ICI
En 1925 la rue de Bellevue commence comme maintenant rue Gabriel Péri et donc "la malléable de la seine""la malléable de la seine" devient le 32 rue de Bellevue.
On la retrouve jusqu'au début de la guerre, et ensuite elle semble inexistante (pas d'info). --2000 Co.Cli.Co.
Après la guerre l'usine et ses terrains (4000m2) sont repris par la commune, qui dans les années 90 pense y faire une cuisine centrale pour les écoles.
le projet vivoteras et enfin en 2000 le terrain est rasé.
--En 2003 La cuisine centrale démarre. Vue 2008Vue 2008
Mais pour rentabiliser, il devint nécessaire de créer un syndicat intercommunal avec Clichy la garenne
D’où la création de Co.Cli.Co
Colombes Clichy Collectivite.
--En 2016 un nouveau bâtiment de production de 523m2 est ajouté.Vue 2018Vue 2018
Ces cuisines permettent de produire plus de 15000 repas par jour, dont environ 16 à 21% de bio.

Le 95 Rue de Bellevue.
--Les Condensateurs en France.
La concurrence sur les composants électroniques a toujours été rude et a entraînée de nombreux regroupements depuis le début 20e,
C'est le cas ici au 95 rue de Bellevue lui à toujours été consacré à une seule production:
Les condensateurs électriques. --Les Condensateurs S.I.C..
-1917 Louis SÉGAL, associé, crée, dans l’Ain, la société M.A.E.S. "manufacture d'appareillage Électrique Spécial" qui produit des condensateurs pour T. S. F. (1)
qui devient en 1921 la Société anonyme des Condensateurs le Trévoux - Louis SÉGALSociété anonyme des Condensateurs le Trévoux - Louis SÉGAL Louis SÉGAL crée un brevet sur la fabrication d'un condensateur triphasé à feuilles isolées enroulées. (2)
et fonde, au 95 rue de Bellevue en 1930, la Sté Industrielle des CondensateursSté Industrielle des Condensateurs
le siège sera au 31bis rue Henri Martin à Colombes jusqu'en 1931.
Malgré une liquidation en 1933 (3), S.I.C. augmente son capital en 1936 (4),
et continueras ainsi jusqu'en 1954.
Pub 1939Pub 1939 (5) --Les Condensateurs SIC-SAFCO.
En parallèle de la société S.I.C., continua à exister "Condensateurs de Trévoux", issus de la première société, avec une usine à St Ouen.
Dés 1935 apparaît la SAFCO "société française pour fabrication de condensateurs Électriques""société française pour fabrication de condensateurs Électriques"
Pendant la guerre c'est difficile, SAFCO redémarre en 1940.
En 1943 SAFCO s'associe au "Condensateurs de Trévoux" et forme SAFCO-TREVOUXSAFCO-TREVOUX (6)
En 1954 il y a regroupement de SAFCO et SIC pour faire SIC-SAFCO.
Colombes va se spécialiser dans les condensateurs chimiques. exemplesexemples
En 1986 commence les licenciements.
En 2008 l'usine vit encore et en 2015,
la marque (pas l'usine) est rachetée par Exxelia (7) --Les jardins de bellevue.
Après quelques années de fermeture le site SIC-SAFCO est rasé en 2016.
Voici la vue de SIC-SAFCO en 20082008
La résidence des Jardins de bellevue est livrée en 2018. (8)

Rue de l'agriculture création.
Crée le 19 Février 1888, la rue de l'agriculture est situé dans le lieu-dit "les Vas" (désertique, aride) composé de caillasses
On peut supposer que vers 1885-88 les maires voulaient créer deux rues en honneur de l'agriculture et de l'industrie qui se joignaient car apparemment la rue de l'industrie se prolongeait sur la rue du général Crémer.
Il y eu peut être de l'agriculture dans le quartier mais après 1900 ce fut surtout de petites entreprises... 68 en 191068 en 1910 68 actuel68 actuel
40 en 191040 en 1910 40 actuel40 actuel 20 en 191020 en 1910 20 actuel20 actuel Situé au croisement avec la rue Colbert la boulangerie du 68 rue de l'agriculture est toujours existante.
Toute les maisons visibles existent encore!. Dans l'ordre le 64 le 58 le 56 le 50 et au fond l'immeuble du 20. Image rare à Colombes: une vue identique à 1910 (si on retire les voitures) Au milieu de la rue de l'agriculture, le pavillon du 40 avec sa porte à marquise encadrée de deux fenêtres.
Sur le terrain des petits arbres qui sont peut être les mêmes que ceux actuels.
Sur le toit une lucarne dite jacobine (et pas chien assis voir ici ).
Au fond le pavillon du 36 et l'immeuble du 20. Le pavillon du 40 est intact sauf la lucarne qui était jacobine est devenue hollandaise, et les tilleuls qui sont vieux.
On ne voit pas le pavillon du 36 maintenant caché par celui du 34. Cet immeuble de 4 étages construit vers 1900 à l'angle de la rue Moslard à abrité une épicerie puis plus tard un restaurant disparu en 2014.
À droite le pavillon du 91 rue Moslard qui est resté intact et conserve encore ses tilleuls.
Au fond le beau pavillon qui existe encore du 205 rue d'estienne d'orves. Au rez de chaussé un restaurant italien fut fermé en 2014 et remplacé par un logement.
À droite le 91 rue Moslard avec ses tilleuls et au bout le pavillon du 205 rue d'estienne d'orves.

40, 39-41 rue de l'agriculture .
Dans les années 20-37 habitait au 40 rue de l'agriculture Mr Georges FROGER propriétaire de société "bois de sciage et d'industrie" dont les entrepôts était situé sur les terrains du 39 41 de la rue.
Il fit faillite en 1932 et s’associât en famille à la création d'une société de Levalois "Marcel FROGER et Cie," son fils.
À sa mort le 18 nov 1937 la succession traînât jusqu'en 1939. voir ICI et LÀ

Sur ce terrain, fut ouverte le 01-09-1987 l'école maternelle Anne Franck.

42-44 rue de l'agriculture.
Sur le terrain existât une menuiserie "Docks et Entrepôts de Colombes" de Mr Auguste LAFONTAINE qui fut liquidé en 1934.
ensuite remplacé par une Société d'Installations Laitières et Frigorifiques elle même dissolu en 1937,
Puis ensuite s'y teint une société "Le Modelage industriel" dont le siège fut transférée en 1964 à Nanterre.

La même année 1964 apparue l'immeuble style HLM qui existe encore...

11 14 rue de l'agriculture.
--Au 11 de la rue de l'agriculture, le 26 août 1896, se trouvait la menuiserie de Mr. Charles Lapeyronie.
Dans la nuit un incendie se déclara,détruisant tout, malgré les pompiers de Colombes, Courbevoie et Nanterre.créant des pertes de 30000 francs.
La faillite survint en 1898... 11 actuel11 actuel

--Au 14 de la rue de l'agriculture, se trouvait une entreprise de transports de Pierre Mallet qui habitait au 20.
Il fit faillite en août 1934. 14 actuel14 actuel

69 rue de l'agriculture.
Encore une entreprise
En 1923 Mr Pierre Braun maroquinier fabriquant de gaines et guêtres en cuir y fait faillite en 1923.
Reprise ensuite par Eugène Braun, le 4 juin 1929 le feu prend dans ses ateliers de ceintures, courroies et employant 7 ouvriers.
Les pompiers de Colombes, Nanterre, Argenteuil ne purent rien, les maisons voisines en souffrirent.
Les dégâts s’élevèrent à plus d'un demi-million de francs. voir ICI et LÀ

Origine de l'entreprise JUSTRABO.
20151921 --1897 Benoist Justrabo fabriquant de baignoire au 25 et 27 rue fontaine au roi Paris et aussi à Colombes au 107 rue Saint Denis (peut être 109 actuellement).
Il demeurait à Paris 21 rue pierre levée et fait faillite le 25 sept 1897.
--On le retrouve ensuite en 1900 au 9 bis imp. de l'Orillon et en faillite le 21 mars 1901.
--Il récidive sous le nom de sa femme Laurence DESCAMPS à la même adresse Pub 1903Pub 1903 "établissement Justrabo atelier de construction de chaudronnerie", jusqu'à une nouvelle faillite de sa femme le 12 déc 1904.
Il devait avoir de bonnes relations car il continua (toujours au 9 bis impasse de l'Orillon) dans les baignoires, hydrothérapie pour de nombreux ministères et hôpitaux jusqu'aux années 25.

Justrabo Georges 1916-23.
Le fils George Eugène Marcel JUSTRABO né en 1885 se marie en 14 et je pense que c'est lui, au 50 av de l'agriculture à Colombes, qui se lance en 1916 dans les remorques (sûrement plus utiles que les baignoires pendant la guerre)
Les remorques se vendent bien, et en habile homme d'affaire, il ouvre des succursales à Bordeaux (46 r judaïque) Bruxelles (61 r du nord) et Lille (24 r de la clef) ainsi qu’un magasin d'exposition au 169 bd Péreire (deviendra radio-sports en 1933) et aussi un siège au 5 cité trévise Paris.
Le 27 mai 1921 création de la société Le Comptoir Franco-Mauricien"Le Comptoir Franco-Mauricien" avec comptoir à port-louis et création à Colombes, 50 rue de l'Agriculture d'un atelier de forgeage, emboutissage, estampage, étirage, laminage, matriçage, tréfilage de métaux, à chaud, par choc mécanique elle sera dissoute en 1923

Justrabo la chute.
-- Les entreprises Justrabo occupe presque tout les terrains du 50 54 56 58 et peut etre 60 ainsi que des hangars du 93 rue de Chatou.
--En 24 la nouvelle société "pour les jardins""pour les jardins" est crée au 50 56 et même 58 de la rue de l'agriculture et vends toujours des remorques; le magasin d'expo est placé au 169 bd Péreire.
--En 26 le siège est transféré au 26 av des champs Élysées.
--En 26 le 50 de l'agriculture est en vente.
--En fin 28 un appel d'offre de remorques à Alger (qui aurait pu faire repartir la société) est perdu...ICI
--En 29 la Sté des Chantiers et Ateliers de Construction de Colombes est condamné pour contrefaçons de brevet d'attelage.ICI
en 29-03-17 Sté des Chantiers et Ateliers de Construction de Colombes est en faillite.
en 31-11-18 Georges -Eugène -Marcel Justrabo, de domicile apparent 50 rue de l'Agriculture Colombes est déclaré en faillite...
de même que la Société des chantiers et ateliers de constructions de Colombes.

Justrabo la fin.
--Georges Justrabo est dans une mauvaise passe, il à déjà quelques condamnations pour escroqueries.
Il doit entre autres 11.000frs à la société foncière des champs-Élysées.
--En 1933 4.200.000 frs de timbres fiscaux sont volés à Évreux.
un informateur de la police propose à Justrabo d'en écouler.
Justrabo qui connaît depuis 1917 Gaston Lévy (à qui il doit 700.000frs) saute sur l’occasion et propose à Lévy d'en vendre pour 220.000frs à un grand magasin peu scrupuleux.
Lévy se procure les timbres chez le revendeur... et la bande se fait prendre.
--le 5 déc 1934 Justrabo sera condamné à 2 ans de prison et 200 frs d’amende.
--En 1936 à lieu la répartition de liquidation des CHANTIERS ET ATELIERS DE CONSTRUCTIONS DE COLOMBES.
voir ICI et Là

Rue de Chatou: origine.
19211921 20152015 Dans les années 1850 a 1890 dans les lieu-dits "les vas" étaient propices aux vignes, bien exposées plein sud ce qui explique que les terrains étaient tous orientés environ nord sud et tout en longueur ( ~100mx20m)
En 1903 il y avait plus de 4ha de vignes à Colombes (30000 pied/ha) qui produisait 2100l/ha.
Terrains peu accessibles, c'est sans doute pour cela que les propriétaires se décidèrent en 1891 à percé une voie au milieu qui sera cédée à la commune en 1894.
Pourquoi rue de Chatou: mystère...
On peut remarquer les grands terrains sur lesquels sera formée la rue Moslard.
Comme pour la rue de l'agriculture, je me bornerais a explorer la rue jusqu’à le rue Colbert.

102 Rue de Chatou. Le café.
Vues du 102 rue de Chatou
vue 1vue 1 vue 1 actuelvue 1 actuel
vue 2 vue 2 vue 2 actuelvue 2 actuel
vue 3 vue 3 vue 3 actuelvue 3 actuel Vue de l'immeuble du 102 rue de Chatou avec son café tabac vins liqueurs.
À gauche les pavillons du 115b 117 117b 117t et au fond une maison qui se trouve encore à l'angle de Colbert au 95 Vue actuelle le 102.
Au fond à l'angle de Colbert l'immeuble du a cachée la maison du 95 rue Colbert. Noter que la maison que l'on voit au fond est celle du 135 rue de Chatou avec ses deux ouvertures.
Elle n'est pas cachée par la maison du 95 rue Colbert, la photo de la vue 2 est donc antérieure à la vue 1 À droite l'immeuble du 97 ru Colbert. Vue actuelle le 102.
au fond à l'angle de Colbert l'immeuble du 82 rue Colbert masque maintenant celles du 95 rue Colbert et 135 rue de Chatou.

À droite on voit l'immeuble du 97 rue Colbert. Vue dans l'autre sens du Café.
Noté que sur la photo il est au 104.
Plus loin les pavillons du 100 et 98 rue de Chatou. Même vue quasiment identique.

63 Rue de Chatou: Le cinéma Pierrot
Dés 1910 les cinémas s'ouvrent partout (4 cinémas à Colombes).
En 1913 s'ouvre au 63 rue de Chatou le "PIERROT BLANC", sa façade portait l'image d'un pierrot blanc. À cette époque après la grande guerre il attirait les foules affichesaffiches
Dans les années 60, le prix des places étaient fixé à 1.65NF (nouveaux francs).
Dans les années 70 le cinéma faiblit et le pierrot se changea en ATLAS pour des films nord africains.
Il fut remplacer par une entreprise de peinture et maintenant un spécialiste de Solex et vélo d'occasion. voir ICI

Rue de Chatou autres.
Pas d'images anciennes, mais juste des rappels du passé.
--Au 7 rue de Chatou vers 1920 se trouvait le restaurant du progrès maison Charlat,cuisine bourgeoise déjeuners, dîners, chambres meublés, cabinets de sociétés... 7 actuel7 actuel
-- Au 66 se trouvait en 1931-34 un marchand de vin_liqueurs qui faisait aussi hôtel meublé. 66 actuel66 actuel
Le 01 janvier 1931 le patron découvre sa locataire morte une balle dans la tête.
Son compagnon, arrêté à son travail le lendemain, dit quelle s'est tué après une dispute.
Curieux se dit la police! voir ICI
-- Au 90 se trouvait aussi une épicerie, alimentation vins-liqueurs tenu par G.FINOT. 90 actuel90 actuel

Gaston RIVIÈRRE un GRAND Champion cycliste.
Gaston Rivièrre n'est pas un pur Colombien, mais il à vécu quelques années, dans la deuxième partie de sa vie, au 31 rue de Chatou31 rue de Chatou .
Né le 3 Juin 1862 à Asnières,
il vécu deux vies différentes:
D'abord polytechnicien, à 31 ans il entamera une carrière de sportif de haut niveau dans le cyclisme balbutiant, de 1893 à 1901 (39 ans)
ensuite son coté ingénieur le poussera à développer et utiliser la motocyclette et les auto.ICI

Gaston Rivierre le roi du bordeaux-Paris. Au début les courses de vélo tenait plus de l'exploit: battre des records de durée ou de kilométrage. ICI
-- 1894 3ie du bol d'or (24h). ICI
--En 1894, Rivierre, à tandem avec Beaugendre, gagne Caen-Cherbourg.
-- 1894 1er dans Lyon-Paris-Lyon (1040 km.)
-- 1894 course de 1000km au vélodrome d'hiver: il bat le record du monde des 24 heures avec 765,493km.
-- 1895 3ie du bol d'or (24h).
-- 1895 le 28 juillet, à Bordeaux, il bat le record des 24h avec plus de 842km!!.
-- 1896 1er du bol d'or (24h) Gaston Rivierre 859,120km derrière tandem Vélodrome Buffalo (plus de 35km/h!!).
-- 1896 1er de bordeaux-paris 600km! ICI
-- 1897 1er de Bordeaux-Paris.
-- 1897 4e de Paris-Roubaix. ICI
-- 1898 1er de Bordeaux-Paris.
-- 1901 2e Paris-Brest-ParisParis-Brest-Paris 1200km!! ICI
-- en 1903 il ne participe pas au 1er tour de France car il ne pouvait pas s'absenter 45 jours...
-- à 68 ans il gagne encore dans sa catégorie le critérium de la polymultipliée en 19311931 ICI

Gaston Rivierre ingénieur.
Vers 1897, il se tourne aussi vers les moteurs, en premier sur les motocyclettes qui existe depuis 1887.
-- 18 juillet 1897 L'inauguration du Stade-Vélodrome du Parc des Princes à Paris est l'occasion de courses de Motocycles. Gaston Rivierre (bicycle à moteur De Dion-Bouton) remporte la première série, et signe le meilleur temps de la journée à 40,8 km/h.
-- 1901 1er paris-bordeaux-paris Rivierre parcours les 558km en 12h.26 mins.
-- 1902 49ie en auto paris-vienne.
-- 1904 il suit le tour de France cycliste sur sa moto et fait des ravitaillement.
-- 1904 il brevette un Moyeu RivierreMoyeu Rivierre de roue qui fait changement de vitesse qui servira sur les motocyclettes et aussi pendant plus de 10 ans sur les tricars.ICI
-- 1905 C'est au salon de Paris 1905 que M. Camille Contal, présente un tricartricar baptisé Mototri, avec moyeu Rivierre.ICI

Pourquoi Gros Grès?
on pense que c'est parce-que au bout de ce chemin existait des grosses roches.
Cela ce vérifie, car il existe une couche dite de "marnes et caillasses" qui affleure vers le croisement de la rue Colbert.
Vous pouvez le voir sur les cartes ci-dessous . 1780 1780 1811 1811 1921 1921 Plan de 1780.
Sur ce plan avec ajout de la couche géologique e5d.
Ma théorie "personnelle" est que:
entre la fin du chemin et la couche qui dépasse la rue Colbert, les colombiens avaient creusés des petites carrières pour récupérer les "caillasses" de calcaire siliceux pour faire le remblaiement des chemins, et aussi se servir des gros calcaires qui étaient sous-jacents pour faire des constructions. Plan de 1811.
Sur se plan, "je pense" que le rectangle correspond à d'anciennes petites carrières d'extraction des années 1780-1800 qui ont étés remplies. vue de 1921.
En 1921 ces terrains remplis sont encore nus.

un peu de géologie.
Sur ce plan, qui couvre Nanterre, on voit les couches suivantes par ancienneté:
-En brun, sur Nanterre, la couche du Lutétien inférieur (~42ma) faite de calcaire grossier .
-En brun rose Lutécien supérieur (~41ma) faites de marnes et caillasses. qui dépasse un peu de la rue Colbert et recouvre le bas vers la Seine.
-En jaune e6b Bartonien inférieur (~40ma) "Calcaire de Ducy" faites de marno-calcaires incluant localement des gypses;
-En bleu e6d Bartonien supérieur (~38ma) "Calcaire de St-Ouen" faites de calcaires marneux.
Nota: sous ma maison, (dans le bleu), mon prédécesseur à creusé un petit abri, pour être protégé des bombardements et effectivement c'est de la craie malléable et marneuse.
Sources:(1), (2), (3), (video)

Les marnes, caillasses et trésor.
Voici un dernier exemple visible de ce qu'on a appelé Gros GrèsGros Grès situé dans la même couche du Lutécien marnes et caillasses.
Ces blocs se trouve à Nanterre à coté de Leroy-merlin (rue des potagers), dans une zone ou se situait d'anciennes sablières Hubert.

Pour infos, dans ces sablières Hubert à été découvert en 1899 un des plus beau trésor archéologique de la presqu’île:
Une sépulture Celtique (150 ans av. J.-C) "La tombe à char""La tombe à char" de Nanterre, (voir ici)
Dans le même document, on cite la découverte, en 1904, de près de 2000 pièces romaines du 3ie siècle sous une tranchée de l’hôpital de Nanterre.
Voir aussi l'énorme documentation sur l'histoire de Nanterre.

Les automobiles Louis Chenard.
Voici un de nos industriel de l'automobile:
Louis désiré CHENARD est né à Clichy-la-garenne (05/12/1887).
On le connaît peu, mais il mérite d’être connu:
-En 1920 il installe son usine au 31-33 rue des Gros-Grès31-33 rue des Gros-Grès Nota: sur les vues aériennes 1921-32 on ne voit pas de bâtiment d'usine mais seulement le pavillon du 33, mais il existait un grand hangar sur le 29 je suppose que c'est là qu'il construisait ses autos. Il y produira une petite série de voitures soignées:
-une torpédotorpédo 7 et 10cv. torpédo de muséetorpédo de musée .
-et une conduite intérieureconduite intérieure
voici le moteurmoteur Chapuis-Dornier. Beau moteur le 7cv 1095cc 4 cylindres 8 soupapes prolongé par la boite de vitesse (4 avant 1 arrière).Les moteurs étaient des Chapuis-Dornier. -En 1924 Louis Chenard et Émile, son frère, sont au départ des 24h du Mans sur la 33 (1500cm3)33 (1500cm3)
Il font bonne impression aux essais, mais s’arrêtent au 13iem tour.
-En 1928 Chapuis-Dornier basé à Puteaux cessent la fabrication des moteurs...
-En 1929 une ford A était vendue entre 12500 a 30000 francs , alors qu'une Chenard était vendue entre 26950 francs et 32750 francs...
-En 1932 Louis Chenard fait faillite
Il disparait le 02-09-1949 à Villotran-sur-Oise.
sources: (1), (2), (3), (4), (5), (6).

Croisement Chatou Moslard.
La rue Moslard, comme beaucoup de rue de Colombes, fut à l'origine constitué de terrains acquis par des riches propriétaires dans les années 1880-90,
Pour la rue Moslard c'était dans les vignes comme on peut le voir sur le cadastre 1852 (voir rue de Chatou)
De gros propriétaires, dans les années 1880, du chemin reliant l'actuelle Estienne Dorves au chemin des gros grès, cédèrent le chemin à la commune en 1894.
En 1898 le chemin qui se prolongeais vers l'actuelle Gabrielle Péri fut lui aussi cédé à la commune et en 1900 s'appela aussi Rue Moslard.
Le nom viendrait du propriétaire qui vivait au 119 de la rue.
(source: Daniel Legros)
Ce pavillon est classé comme celui du 122.(voir ici)

vue actuellevue actuelle autre vueautre vue
Même vue actuelle le chemin de campagne tranquille est remplacé par une rue de ville
la boutique de vente de vins et liqueurs au coin de la rue de Chatou est toujours là (pour l'instant...) Autre vue sur laquelle on aperçoit les chiens assis du 59 rue Moslard et plus loin le pavillon du 53 avec son avancé.